Précisions du service des douanes concernant le dédouanement des marchandises et des colis postaux en particulier
Le service des douanes de Saint Pierre et Miquelon est en charge du dédouanement de l’ensemble des marchandises qui sont importées dans l’archipel.
Le lieu de dédouanement des marchandises est sans incidence sur la répartition des droits et taxes s’agissant du fret postal et des marchandises transportées par les voyageurs.
En effet, ces deux modes de transport sont exemptés du droit de débarquement de 2% de la valeur des marchandises qui est la seule taxe dépendant du lieu de dédouanement, taxe instaurée par délibération du conseil territorial au profit des communes dans le cadre des ses prérogatives en matière fiscale et douanière mais dont le taux est fixé par délibération des communes.
Ainsi les colis postaux, qu’ils soient dédouanés à Saint Pierre ou à Miquelon, n’ont aucun impact à ce niveau sur les finances des communes. Par contre les autres droits et taxes sont réparties entre les bénéficiaires (collectivité, communes de Saint pierre et de Miquelon) selon une péréquation en pourcentage fixée par délibération du conseil territorial, sans aucun lien géographique.
Le lieu de dédouanement des colis postaux est une mesure d’organisation interne des services douaniers, sans aucun lien de considération de capacité professionnelles de certains agents par rapport à d’autres. Il convient de rappeler que la mesure a été prise au moment du confinement afin de permettre au service de Miquelon de se concentrer sur ses missions essentielles qui sont celles de la surveillance et de la sécurité du territoire et d’assurer aussi le dédouanement maritime essentiel pour le ravitaillement de la commune de Miquelon. Ce choix, en période de déconfinement permet aussi de ne pas multiplier les lieux de traitement et les risques auxquels sont exposés les agents. Le dédouanement maritime taxé au droit de débarquement qui bénéficie à la commune de Miquelon a par contre été maintenu en totalité à Miquelon.
Concernant les délais, aucun retard n’est apporté à la livraison des colis à Miquelon. Les colis, quand ils arrivent de façon très aléatoire et irrégulière à Saint Pierre, en fonction des quelques vols apportant le fret d’Halifax, sont dédouanés le jour même par les agents du bureau de Saint Pierre spécialement mobilisés et renforcés pour cette mission. Le traitement est immédiat et les colis remis dans les sacs destinés à Miquelon. La livraison dépend seulement ensuite de la fréquence des ferries, la mise à bord étant effectuée par la Poste au fur et à mesure du traitement.
Le seul délai supplémentaire éventuel peut porter sur une demande de facture. C’était le cas également lorsque les agents de Miquelon demandaient un complément d’information. Les relations par mail permettent de réceptionner ce complément d’information et de le traiter au même rythme que pour Saint Pierre. Il n’existe aucun stock en retard au bureau de poste de Saint Pierre grâce à une excellente collaboration entre les services douaniers et postaux au niveau local en cette période difficile.
Le dédouanement des marchandises pour tout l’archipel est de la responsabilité pleine et entière du chef du bureau des douanes de Saint Pierre qui est également comptable public.
L’antenne de Miquelon n’est pas un bureau de douane mais, composée uniquement d’agents en uniforme de la branche surveillance, relève de l’autorité de la brigade de surveillance extérieure de Saint Pierre. Ses missions obligatoires et prioritaires sont le contrôle de l’immigration en l’absence de service PAF à Miquelon, et les missions de surveillance du territoire et de lutte contre la fraude. Ses missions déléguées sont le dédouanement et le contrôle des marchandises qui relèvent normalement du service des opérations commerciales, service en civil effectué par le bureau des douanes de Saint Pierre. Le chef du bureau de douane conserve l’entière responsabilité des opérations effectuées dans ce domaine par les agents surveillance de Miquelon, avec beaucoup de conscience professionnelle et de professionnalisme.
Le chef du service des douanes.
Marie-Christine SALIBA